Le 11 septembre 2001, le monde a basculé dans l’horreur, l’effroi et la sidération. Trois avions de ligne transformés en bombes volantes ont percuté de plein fouet les tours du World Trade Center et le Pentagone, semant le chaos et la mort dans un déluge de feu, de débris et de poussière. Revendiqués par Al Qaïda, ces attentats-suicides furent les plus sanglants jamais perpétrés sur le sol américain. Près de trois mille personnes sont mortes au cours de ces attaques menées au nom d’une conception totalitaire, fondamentaliste et violente de l’islam. Au-delà de l’Amérique frappée en plein cœur, c’est l’Occident « impie » qui fut visé. Dès lors, la lutte contre le terrorisme islamiste s’est imposée comme le défi sécuritaire majeur de ces vingt dernières années.

Vingt ans après l’attentat du World Trade Center, le phénomène djihadiste s’est diffusé et propagé. Présent désormais sur tous les continents, le nombre de ses partisans a considérablement augmenté malgré l’affaiblissement d’Al Qaïda et la défaite militaire de Daesh en Syrie. La France a payé un lourd tribut dans ce combat acharné contre l’hydre djihadiste. Des tueries de Mohamed Merah à la décapitation de Samuel Paty en passant par les attentats de Nice et de Paris (Charlie Hebdo, Hyper Cacher, Bataclan), notre pays a été confronté à une vague d’attaques terroristes sans précédent par leur ampleur et leur intensité.

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Ce combat contre le terrorisme islamiste se déroule également hors de nos frontières, notamment dans la bande sahélo-saharienne où 52 soldats français ont perdu la vie depuis 2013 dans les opérations anti-jihadistes « Serval » puis « Barkhane ».

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La lutte contre le jihadisme ne peut cependant être réduite à un défi exclusivement sécuritaire. Le terrorisme est en effet un mode d’action au service d’une idéologie politico-religieuse mortifère : l’islamisme radical. Or cette idéologie totalitaire poursuit de manière insidieuse son travail de sape et fragilise chaque jour un peu plus notre socle républicain.

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Le combat est donc loin d’être terminé : sans relâche, il nous faut en aborder les enjeux, les moyens et les perspectives.

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C’est dans ce contexte qu’ELNET a créé, avec la participation de l’ancien Premier Ministre Manuel Valls, le « Sommet européen sur la radicalisation islamiste et la menace terroriste ». Ce Sommet est devenu un rendez-vous incontournable. Il rassemble des responsables politiques de premier plan et des experts venant des quatre coins de l'Europe et du monde arabo-musulman. Il offre une plateforme inédite de discussion dont l’ambition première est de décrypter les ressorts de l’idéologie islamiste et le pouvoir de nuisance des groupes qui s’en réclament.

Les trois premiers volets de ce sommet se sont tenus les 11 janvier, 22 mars et 23 juin derniers. Les éminentes personnalités qui ont répondu à notre invitation ont débattu du séparatisme islamiste, de la laïcité à la française, de la lutte contre le terrorisme à l’échelle européenne et du jihadisme 2.0 qui s’appuie sur internet pour diffuser l’idéologie islamiste et pour recruter et financer à moindre coût les djihadistes.

Le quatrième et dernier volet de ce sommet européen aura lieu le 6 décembre 2021. Il dressera le bilan géostratégique de cette guerre de vingt ans contre le terrorisme islamiste. Nous reviendrons notamment sur les mutations de la menace dans le contexte du retrait américain d’Afghanistan et du retour des talibans à Kaboul. Nous nous demanderons dans quelle mesure cette nouvelle donne afghane pourrait entraîner une énième reconfiguration du phénomène djihadiste. Nous nous pencherons également sur les leçons des attentats du 13 novembre 2015, alors que le procès historique des co-auteurs et complices de ces massacres s’est ouvert le 8 septembre dernier dans ce qui constitue la plus grande audience jamais organisée en France.

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Dr. Arié Bensemhoun, Chief Executive Officer

David Khalfa, Directeur des programmes

ELNET France